À Baie-Saint-Paul, il y a un chemin bordé de grands ormes près d’un ancien couvent. Il ressemble à ces longues allées qui défilent dans les films, celles qui mènent les spectateurs vers des sentiments plus légers, promesse d’un renouveau à venir.
C’est le chemin de l’Hôpital, affectueusement appelé « chemin des Sœurs » par les locaux, qui porte une telle promesse. Il suffit d’une balade pour trouver sérénité, calme et inspiration. Pour s’y rendre, il faut d’abord repérer les trois clochers emblématiques du paysage baie-saint-paulois. C’est une excellente occasion de découvrir ce qui se cache dans cet ancien couvent et qui étaient ces « Sœurs ».
À Baie-Saint-Paul, en 1896, onze femmes prononçaient leurs vœux et formaient la toute première cohorte religieuse des Petites Franciscaines de Marie. Elles œuvraient auprès d’orphelins, de personnes atteintes de déficiences intellectuelles et des personnes âgées. Elles ont d’ailleurs grandement contribué à la stabilisation des soins hospitaliers dans la région.
Le couvent abrite aujourd’hui un café-luncherie familial, un espace de travail collaboratif, un système d’hébergement alternatif, un espace muséal, une auberge de jeunesse, une salle de transformation alimentaire, bref c’est une véritable ruche!
À Baie-Saint-Paul, lorsqu’on a besoin d’agrémenter notre quotidien d’une petite évasion, on emprunte ce chemin où notre regard se pose tantôt sur des animaux fermiers qui logent à l’hôtel, tantôt sur champs et montagnes vêtus des coloris saisonniers.
Quand on est plus aventureux, on se laisse porter par le bruissement des feuilles flottant au vent et on tente la grande boucle! Kilomètres et paysages variés au menu : on fait le tour du Boisé du Quai, puis on s’arrête quelques minutes à la plage, pour poursuivre sur la rue Sainte-Anne et terminer en beauté près des rues animées du centre-ville.
À Baie-Saint-Paul, il y a déjà plusieurs années, des « petites Sœurs » prenaient elles aussi leur bâton de pèlerin, allant au bout de leur chemin. Nous avons maintenant l’immense privilège de nous tenir au même endroit et de mettre à profit l’héritage qu’elles nous ont légué.
